Français de l’étranger, de nouvelles mesures concernant l’immobilier

Une nouvelle loi immobilière récemment adoptée en Nouvelle-Zélande fait la polémique. En effet, désormais, les étrangers ne seraient plus en mesure d’y acheter des biens immobiliers. Ces derniers seraient exclusivement réservés aux résidents.

Une loi qui résulte de la promesse de campagne de Jacinda Ardern

Un vote du Parlement de Nouvelle-Zélande a eu lieu et une nouvelle loi sera désormais appliquée. Les étrangers – à quelques exceptions de cas spécifiquement étudiés – n’auront désormais plus la possibilité d’acheter des propriétés résidentielles. Cette mesure est destinée à simplifier l’accès à la propriété immobilière aux natifs. En effet, selon une étude particulièrement inquiétante, la part de ces derniers est au plus bas, depuis six décennies. L’immobilier résidentiel a augmenté de 30 % en 5 ans, soit deux fois supérieures à la croissance des salaires. Le marché de l’immobilier en Nouvelle-Zélande a connu une telle flambée que les citoyens natifs ne pouvaient plus se permettre d’acheter des résidences. Cette nouvelle loi résulte de la Première ministre travailliste Jacinda Ardern, qui avait fait une promesse de campagne en ce sens. L’objectif de cette décision est que l’immobilier du pays devienne plus abordable.

Une trop forte croissance des investissements étrangers

Depuis des décennies, les investisseurs étrangers accaparent une part importante du marché immobilier de la Nouvelle-Zélande. La raison est que le pouvoir d’achat de ces derniers est bien supérieur à celui des Néo-Zélandais. Selon cette même étude, la flambée des prix à Auckland est en grande partie la responsabilité des investisseurs chinois. Désormais, cette nouvelle législation interdira aux investisseurs résidents à l’étranger, notamment en Chine d’acquérir un bien immobilier en Nouvelle-Zélande. Toutefois, en fonction des études de cas, les étrangers résidents pourront continuer d’en acheter. David Parker, le ministre du Développement économique a déclaré que cette réforme visait à assurer que le marché immobilier soit dirigé par les Néo-Zélandais, au pays et non sur les marchés internationaux. En effet, si les étrangers n’ont cessé d’acquérir de nouvelles résidences durant les 5 dernières années, le salaire des citoyens lui n’a pratiquement pas augmenté.

Quelques exceptions qui confirment la règle

Cette nouvelle décision est grandement critiquée sur le plan international ainsi que dans les débats publics. En effet, bon nombre de médias – et même de politiciens – contestent les statistiques qui sont avancées par le gouvernement. Une autre étude a été menée pour démentir ces statistiques. Cette nouvelle étude estime que la part des acheteurs non-résidents n’est que de 3 %. Un accord de libre-échange qui unit les Australiens aux Néo-Zélandais permet à ces derniers de continuer à effectuer des achats sur les terres de la Nouvelle-Zélande. Il en ira de même pour les habitants de Singapour ainsi que les ressortissants d’autres pays, tant qu’il s’agit de grands projets. Selon l’avis populaire, cette nouvelle loi constitue une entrave à la libre circulation des capitaux des biens.